Once-upon-a-life

What matters sometimes should be said somewhere at someone

Samedi 2 mars 2013 à 17:42

 
Ca, c'était en janvier, pour les partiels de la première année de médecine à Bordeaux.
J'suis quelque par dans le tas, parmi les 2850 autres.


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Dimanche 10 mars 2013 à 22:45

 "Il est vrai que se réveiller avec une alliance et une gueule de bois peut lever des interrogations aux esprits peu préparés..."



J'ai plein de théories sur la façon de gérer une vie de couple pour que ça se passe le mieux possible.
A vrai dire, j'en avais déjà plein avant même d'avoir jamais testé le concept et bizarrement, on écoute toujours mes conseils. J'ai jamais compris, et je sais pas si ça a pu réussir à qui que ce soit. J'ai ptet l'air saine d'esprit au milieu de toute cette foule de j'me-tape-la-tête-contre-le-mur-sans-comprendre-pourquoi-ça-fait-mal, mais j'reste une névrosée en puissance. Ca doit être l'idée, me demander conseil, c'est ptet juste une des multiples manières de s'adonner au masochisme.

Malgré tout, j'ai une théorie, et j'pense qu'elle tient la route.

Communiquer. 


C'est arrivé à tout le monde d'avoir un caillou dans la chaussure. Quand c'est un gros, on le retire, normal. Quand c'est un ptit, soit on le laisse, pour pleins de raisons aussi bizarres que "mouaip pourquoi pas", soit on l'enlève aussi.
L'idée de communiquer, c'est de retirer ce petit caillou parce qu'au fond il finit toujours par faire bien chier. Et ça, non seulement parce que soit à la longue il est aussi usant qu'un gros caillou, soit parce qu'il a des copains qui viennent le rejoindre.
Et quand ils s'accumulent ou deviennent usant, il faut les faire sortir. Malheureusement, quand arrive ce moment là, le pied en a déjà bien bavé, et quand on retire sa chaussure pour la jeter, il y a quelqu'un pour se la prendre dans la gueule.

Les petits problèmes, pris à part les uns des autres, ils passent pas mal, au moins pendant un temps. Laissez ces petits problèmes s'accumuler, ou un "gros" s'y ajouter, et tout sortira d'un coup, et pas forcément de la manière qu'il faudrait.

Alors faut juste... ben retirer délicatement ce ptit caillou quand il entre dans la chaussure, et on profite du paysage !

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Je. Toi.

Jeudi 21 mars 2013 à 23:54


Demain est déterminant. Demain, je tente ma chance. Demain, je me bats pour ce que j’ai choisi d’être.
Dans un souci de rester dans la continuité des choses tout en amorçant un dernier ( ?) virage décisif, je me dois d’être à la hauteur. Il n’est tout à la fois plus question d’échouer et plus question de tenter d’outrepasser mes limites.
Mais bon, on s’en tape un peu. Demain il fera jour, advienne que pourra. Et merde !

 

J’écris quand j’ai des certitudes, j’écris quand j’ai des doutes, j’écris quand je n’ai rien de spécial.
Aujourd’hui, je n’ai rien que des doutes sur mes certitudes. De la paix, j’ai besoin de paix.

 

Le suicide est la première cause de mortalité des 25-35 ans. Quand j’ai dit ça, on m’a répondu « ça m’étonne pas ». Combien de fois vous êtes-vous entendus dire « tu comprendras quand tu seras plus grand(e) » ? Est-ce que c’est pour ça ? Parce qu’ils ont fini par comprendre ? Quand on est petit, on nous demande ce qu’on veut faire dans la vie, quand on sera plus grand. Je me demande aujourd’hui ce qui est en fait vraiment caché derrière cette question.  C’est quoi ce demi sourire en coin ? Pourquoi ton visage est coupé en deux comme ça, pourquoi ton œil droit souris et ton œil gauche pleure ? Tu te souviens quand t’étais petit et qu’on te posait la question hein ? D’un côté tu trouves ca beau l’espoir, l’insouciance qu’on a à cet âge-là, de l’autre, tu sais très bien ce qu’on fera plus tard, n’est-ce pas. T’avais raison, on est devenus plus grands, et on a fini par comprendre. On comprend que quoi qu’on choisisse on aura tous la même vie : on sortira du secondaire et on fera quelque chose ; à la fin de ce quelque chose, on aura plus ou moins dévié de l’idée de départ ; on finira par avoir un diplôme et on cherchera du travail ; qu’on en trouve ou pas, on finira par avoir une vie établie et quand on en sera là, soit on fera le nécessaire pour avoir des gosses pour se rappeler ce que c’était de s’entendre demander ce qu’on fera plus tard, soit on se suicidera, parce qu’on aura entre 25 et 35 ans, et qu’on aura compris. Quoi qu’il arrive on y reste, et plus rien ne change jamais vraiment. Voilà le portrait de la population de classe moyenne. On se console toujours d’une certaine manière, pour ça y a l’embarras du choix, vous inquiétez pas. On finit toujours par rationnaliser les choses si on s’est pas décidé à mettre fin à tout ça. Se dire qu’après tout  « boire une bière fraîche avec une belle brune c'est pas si mal. Le regard d'une fille vaut mieux qu'un combat perdu d'avance. L'amour pas la guerre, ce genre de conneries. »

 

Quand j’étais petite, je regardais les champs et je me disais que la Terre était infinie. Je regardais avec envie les routes que je n’avais jamais prises, comme autant de mystères à résoudre. Et puis un jour j’ai regardé une carte, et j’ai vu qu’elle ne faisait que rejoindre d’autres routes connues. Et puis un jour j’ai appris qu’avec un avion de chasse, on faisait le tour de la Terre en 1 jour, 9 heures et 40 minutes.

 

Un jour on comprend. Mais ce qu’on oublie, c’est de continuer de se poser des questions. C’est facile de dire « j’ai tout vu, je peux tout savoir, je ne changerai jamais rien, et merde, je mourrai comme tout le monde ». Elle est là notre faute, on croit avoir compris parce qu’on a cessé de se demander ce qu’il y avait après. Regarde le ciel bordel ! Regarde ce putain de ciel magnifique et dis-toi bien qu’avant que tout ça disparaisse il se passera plus encore de secondes que d’atomes dans tout l’univers. On est quoi à l’échelle de tout ça ? RIEN putain ! Rien ! Mais c’est pas triste, ça veut pas dire qu’on ne compte pas ! On est là, comme des enfants dans un champ et on a tout le loisir de s’offrir encore le vertige de se dire que le monde est infini ! Secouez-vous bordel ! Ce n’est pas parce que vous êtes condamnés à faire un job pour survivre que le monde s’est arrêté de tourner. Vous savez pourquoi le suicide est la première cause de mortalité des 25-35 ans ? A cause de notre putain de saloperie d’égo. Parce que ça y est on est « grands » ! On croit tout savoir et on s’en contente. On se dit que c’est pas si grand que ça parce qu’on est enfin suis un piédestal et on regarde toujours en dessous de nous et plus jamais au-dessus. On a acquis une vision moyenne. On fait un boulot moyen. On est moyennement heureux. On va à une vitesse moyenne. On a des résultats moyens. On s’entoure de gens moyens. Oh et on méprise ceux qui sont bons, et les riches, et les puissants, et tous ceux qui ont réussi, parce qu’ils nous voient du dessus et que maintenant qu’on s’est résolus à une vie moyenne, on peut pas accepter que d’autres aient voulu et obtenu mieux. On critique toujours le pouvoir en place parce qu’il ne change rien, alors que c’est pas une personne mieux que les autres qui peux changer quelque chose, c’est la masse. Mais la masse elle est moyenne, elle se contente de ce qu’elle a, et parfois, par mélancolie et par haine de soi, elle refait le monde avec des « si » le temps d’une soirée, imbibée d’alcool ou de philosophie. Mais quand le lendemain on se réveille, on est à nouveau monsieur ou madame moyen. Qui fait des choses moyennes, qui rentre sagement dans les statistiques et qui n’en bouge jamais, croyant avoir les réponses, là où on devrait se poser des questions.

Quand on a des réponses, on s’emmerde. Quand on se pose des questions, on vit.


« Quarante-deux ! cria Loonquawl. Et c'est tout ce que t'as à nous montrer au bout de sept millions et demi d'années de boulot ?
— J'ai vérifié très soigneusement, dit l'ordinateur, et c'est incontestablement la réponse exacte. Je crois que le problème, pour être tout à fait franc avec vous, est que vous n'avez jamais vraiment bien saisi la question. »

H2G2, Le guide du voyageur galactique.

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C'est "too mainstream" d'être heureux ou quoi?

 

 

 

Mardi 26 mars 2013 à 11:14



It’s only love, it’s only pain
It’s only fear that runs through my veins
It’s all the things you can’t explain
That make us human
 

Samedi 30 mars 2013 à 21:30

"But I know the rage that drives you. That impossible anger strangling the grief, until the memory of your loved ones is just poison in your veins. And one day you catch yourself wishing the person you loved had never existed, so you'd be spared your pain. "


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Y a bien un jour ou ça devait cesser de rouler comme sur des roulettes. On fait des projets, ca passe ou ça casse. Ca casse que pour les autres. Ca casse que pour les autres ? Et puis ça butte, elle était trop haute cette putain de bosse. On s’était fait un avenir tout écrit avec de jolis mots simples. Et puis ça butte, je sais pas comment finir cette phrase. Je sais pas décrire ce qu’il se passe à ce moment là. C’est comme dans les rêves quand on tombe. On sait pas qu’on y est, mais on est pas dans le même état que si c’était vrai. On ressent la chute à chaque instant, avec toute la lucidité du monde.

Les lumières défilent et le train prend de la vitesse, la vitre me renvoie le reflet du compartiment quand il fait noir. Comme s’il y avait trop de lumière pour bien voir dans le noir, ou trop de noir pour voir  tout simplement. Et on se renvoie notre propre reflet en essayant de se perdre dans le paysage, en vain. Comme si le monde me disait qu’il est trop tard pour penser à autre chose, qu’il est l’heure de l’introspection. Eh bien soit, monde, je te suis. Je préfère regarder mon écran que mon reflet par contre.

J’ai pas envie de me demander ce que je suis sensée penser. Mais c’est plus fort que moi, ça vient. Et ça m’échappe le temps de frapper les bonnes touches. J’ai pas envie d’être seule avec moi-même, je suis de mauvaise compagnie quand je suis seule.

Et on chute, on chute éternellement et si rapidement à la fois. Et en quelques instants, sans avoir vraiment compris comment on est arrivé là, on se réveille dans le noir. Et la chute est finie avec notre rêve. Et la vie reprend là où on s’était endormi, sur nos certitudes, nos doutes, nos peines et notre solitude face à tout ça.

Les lumières se font rares et le paysage n’apparait plus qu’en ombre fantomatiques derrières nos reflets, et quand on ne veut pas voir ça, on ferme les rideaux pour ne pas se voir hantés ainsi, ou on ferme les yeux. On les ferme parfois si étroitement pour oublier ses fantômes qu’on oublie de voir ce qu’il se passe autour de nous. Elle repassera pas la jolie fille de l’allée, on s’en fout, on l’a pas vue de toutes façons.  Et puis y a celle là assise en face, mais on a pas envie, on a de la musique triste sur les oreilles et on ferme les yeux.

On laisse passer des occasions parce qu’on est trop centrés sur soi, trop occupés à tenter de se convaincre qu’on est capable de tout, on laisse passer les occasions de le prouver, et puis un jour, elles ne passent plus ces occasions. Elles sont déjà loin quand on réalise enfin qu’il faut sauter dessus quand elles passent, et s’y accrocher de toutes ses forces pour ne pas les laisser fuir. Et puis on ferme les yeux, parce qu’on a peur, et c’est bien trop effrayant à regarder un monde qui s’écroule. On ferme les yeux si fort qu’on oublie comment les rouvrir, et on s’enferme dans l’illusion d’un monde effondré sur lui-même, refusant d’entendre ceux qui essaient de nous dire d’ouvrir les yeux, que tout va bien, que le monde est encore là, et que les occasions passent. Et c’est le cercle vicieux.

« Messieurs, dames bonsoir. Contrôle des titres de transport s’il vous plait.»

Où je vais déjà ? Est-ce que je rentre chez moi ? Est-ce que j’en pars ? Où suis-je ? C’est quoi cette gare ? Où est-ce que je dois descendre ? J’ai peur. J’ai peur de descendre au mauvais endroit. J’ai peur d’y laisser un bout de moi. La dernière fois que je suis descendu… Je préfère ne pas y penser. Je préfère oublier. Je… Ca fait combien de temps déjà ? Je suis bien là, la place est chaude. Non, je veux pas descendre. On peut vivre dans un train vous croyez ?

Je veux voyager dans le temps, je veux voir tout l’univers à tous les âges du monde, je veux retourner dans le passé, et effacer mes erreurs, peu importe si j’efface comme ça tout ce qui aurait du se passer dans la continuité des choses.

Ca te va pas de faire cette tête.

Sachant que j’ai pas envie de me regarder moi-même, je n’aime pas voir qu’on me regarde moi. C’est indécent de s’assoir comme ça devant moi. Voilà, va t’en, descend là, laisse moi seul avec mes pensées.  Je… Quoi ? Tant pis ?

Je sais même pas vraiment de quoi je parle.

« Vous c’est déjà composté d’avance.

-          Oui je sais, c’est par précaution »

 

Brûle brûle brûle. Tout. Brûle tout. TOUT. Tout ce qu’il reste, c’est du vide. Le vide ça se comble.  Le feu, ça purifie tout. Immole ça. Brûle tout. Les ronces ça se traverse pas facilement.  Alors brûle-les. T’y laissera pas ta peau j’t’assure. J’serai là, pour venir te chercher parmi les cendres. Mais j’peux pas les passer ces ronces. Brûle les. J’ai pas d’allumette. Brûle tout. Ca tient chaud. Brûle brûle brûle ! Ca te protège pas. Tu t’y écorche depuis trop longtemps. Brûle tout… C’est beau le feu, tu trouve pas ?

J’verrai bien une jachère fleurie là. Avec un grand chêne. Et le Soleil.

 

C’est là.  Je descend ? 


 

"I designed to system my thought to fit the problem. I broke everything down into the smallest parts, and try to think of each person as a number, in a gigantic equation. But it wasn't working, because people aren't like numbers, they're more like letters. And those letters want to become stories and that stories need to be share."

Extremely Loud & Incredibly Close


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