Once-upon-a-life

What matters sometimes should be said somewhere at someone

Mardi 1er janvier 2013 à 16:41

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Lundi 7 janvier 2013 à 0:39


"Come on, think. I want you to reach back into those minds and tell me, tell us all, what it is you fantasize about. World peace? I thought so. Do you fantasize about international fame? Do you fantasize about winning a Pulitzer Prize? Or a Nobel Peace Prize? An MTV Music Award? Do you fantasize about meeting some genius hunk, ostensibly bad but secretly simmering with noble passion and willing to sleep on the wet spot? You get Lucans point. Fantasies have to be unrealistic because the moment, the second, that you get what you desire, you don't, you can't want it anymore. In order to continue to exist desire must have it's objects perpetually absent. Its not the it that you want, it's the fantasy of it. So desire supports crazy fantasies. This is what Pascal means when he says we are only truly happy when daydreaming about future happiness or why we say the hunt is sweeter than the kill. Or be careful what you wish for, not because you get it but because you're doomed not to want it once you do."

Life of David Gale





 

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Je rigole à cause du slogan. "The best or nothing"....

Je sais pas comment dire ça. Est-ce qu'il faut choisir? J'ai l'impression d'avoir un milliard de possibilités. Je suis puissante, je suis libre, je suis forte. Alors quoi? Pourquoi j'ai peur de me lancer sur quelque chemin que ce soit? Autant être assise sur une richesse incroyable. "Je suis riche comme Crésus, je peux tout avoir, je peux tout faire". Peut-être que j'ai peur qu'on me dise que certaines choses ne s'achètent pas. Peut être que je ne veux pas qu'on me haïsse pour ce que j'ai. Peut être que si j'avais juste le SMIC, je m'intégrerais mieux, peut être que je trouverais l'amour, peut être que je m'épanouirais dans ma modeste vie, peut être que je serais rassurée de voir où s'arrête la clotûre de mon jardin, que ce soit à 5 ou à 80 m de ma maison, peut être... Peut être que j'peux faire tout ça en restant sur ma montagne après tout? Peut être que je tire ma joie de simplement me sentir riche.
J'aime les plans B. J'adore les plans B. J'aime savoir que quoi que je fasse, il y aura toujours une issue de secours. Mais jusqu'où je peux envisager un plan B? Est-ce que je peux le faire si je ne sais pas dans quoi je m'engage? J'aime les plans B. C'est pour ça que pour tout pas que je fais, j'envisage de trébucher et de me péter une jambe ou de me faire renverser par une voiture. J'aime avoir l'assurance d'avoir toujours envisagé le pire. C'est mon plan B pour la vie. Parce que sinon je ne ferais plus rien. Je resterais assise sur ma montagne et un jour elle s'effondrerait peut être sous moi sans que je l'ai vu venir. Ou alors pire, il ne se passerait absolument rien. Je mourrais en ayant eu la sécurité de me dire que j'avais raison de rester assise là puisque rien ne s'est passé. Et je serai passée à coté de l'amitié, l'amour, la modestie, et surtout, la paix.
On se dit toujours qu'on veut le meilleur, que certaines choses sont indignes de nous, qu'on vaut mieux que certaines personnes. Mais c'est toujours une question de référentiel. "Je veux être la meilleure personne du monde". OK. Bon. Et je fais quoi pour ça? Robin des bois? Ecologiste? Je bosse dans l'humanitaire? Je deviens médecin? Je deviens une bonne mère, fille, femme, soeur, marraine, cousine? De la politique? La révolution? Miss France? On peut être la meilleure personne du monde, mais ce sera toujours au regard d'une certaine opinion des choses. Tout ce que l'on fera face à une personne ne sera jamais perçue de la même manière face à une autre personne. Vous me direz qu'il faut être le meilleur pour soi. Et si on ne pouvait pas? Si pour moi, être la meilleure personne que je puisse être c'était être astrophysicienne et découvrir les mystères de l'univers : l'infini, la raison de notre présence, les forces qui expliquent les pourquois de tout ce qui se trame dans l'univers aussi vaste soit-il ; et si je n'entendais rien à la physique? Est-ce que je ne pourrais jamais devenir la personne que je voudrais être? C'est possible. C'est des choses qui arrivent, qui sont arrivées, qui arriverons encore. 
Et si au final, je connaissais exactement mes capacités? Et si je savais quelle est ma fortune au moindre centime? Je passerais surement ma vie à me dire : ah non, ça je ne peux pas, il faut 72% des capacités imaginables en créativité, j'en ai 71 ! Eh ouais, tant pis....
Je sais pas si je me comprend, et donc encore moins si je suis compréhensible, désolée.
Je ne veux pas trouver mes limites, je veux faire les choses, et je veux avoir un plan B si ça chie. Je ne veux pas me définir un niveau vis à vis de ce que je fais, ou vis à vis de ce que les autres ont fait quand ils étaient à ma place. Je ne veux pas d'un monde quantitatif. Je veux de l'imprécision, je ne veux pas entendre que le blanc, c'est mieux que le noir.
Je veux qu'on me dise : voilà, entre le blanc et le noir, il y a le jaune, le bleu, le rouge, le vert, le orange, le violet, chacune a ses milliards de nuances, tu peux choisir celles que tu trouve les plus jolies sur toi. Tu peux choisir la façon dont tu  trouve que c'est beau. Parce qu'elles vont bien avec tes yeux, tes cheveux, ta peau; parce que c'est de ces couleurs là que tu vois le monde, parce que c'est de ces couleurs là que tu veux que le monde te voies.
Je voudrais avoir la force de me dire ces choses là à moi même.
Parce qu'on a mis un post it sur mon miroir qui me dit "Tu es rayonnante!", et que ça me fait voir le monde en jaune 41
Parce que quand on me dit qu'on est fier de moi, je vois le monde en bleu 162
Parce que quand on me dit qu'on me hais... on me le dit pas. Jamais. Mais je ne veux pas envisager de ne pas avoir toutes les couleurs à ma portée. Je veux pouvoir me dire que si je veux voir toutes les couleurs du monde, je peux. Même si je ne le ferai jamais, je peux.
Alors je descend de ma montagne, je prend quelques couleurs dans ma poche pour quand le monde n'aura pas les plus belles à me montrer, et je pars explorer l'infini de l'univers. Et mon plan B? Eh bien, je pourrai toujours venir me réfugier sur ma montagne le temps de reprendre confiance et de repartir avec mes couleurs porte bonheur.
Il est des choses qu'on ne peut apprécier si on les possède, ou si on sait qu'on ne les possédera jamais. Il est des fantasmes qui nous feront avancer toute notre vie. Il est des choses que l'on ne veut pas savoir, comme on se cache derrière des vitraux avec une foi en quelque chose de mieux, de plus grand, sans jamais oser prétendre espérer l'atteindre. En toute humilité. Il est des mondes que l'on n'explorera jamais, des étoiles dont on ne saura jamais le nom. 
Je crains le jour où mes rêves se réaliserons, je crains de voir les beautés du monde et m'apercevoir qu'elles ne sont pas si belles. Mais si ça doit arriver, au moins, j'aurai un plan B.
 


Rien à voir, mais je viens de voir ça, et j'aime bien.


 
When love glows, it is bliss.
When it flows, it is compassion.
When it blows, it is anger.
When it ferments, it is jealousy.
When it is all "no's", it is hatred.
When it acts, it is perfection.
When loves knows, it is ME.

                                                               Sri Sri Ravi Shankar

Vendredi 25 janvier 2013 à 21:37


Y a des soir comme ça, où on est devant une série marrante, qu'on a 3 verres de Bordeaux et une overdose d'hormones dans le sang, qu'il a fait beau la journée et qu'on est fier d'avoir sympathisé avec une totale inconnue. Bon, c'est pas forcément courant ok, je vous l'accorde.
Le fait est qu'il est ainsi.

Alors quoi? Etre là et attendre. Savoir que ce laps de temps est pour nous, finir par passer le balai et effacer cette tache au milieu de l'écran, se faire un thé à la menthe, très sucré, dans des belles tasses ramenée de Turquie. Lui dire des trucs qu'on peut dire qu'avec une certaine dose d'alcoolémie, imaginairement, parce que le taux n'est pas encore assez élevé, et qu'y a plus de vin. Mais c'est pas grave, c'est cool ! Relire des trucs que personne ne sait qu'on lit, encore et encore et encore, parce que ça nous fait du bien. Aller manger un bonbon qu'on réservait pour un autre moment. Chanter, en ayant l'impression que pour une fois c'est pas si mal. Voir une de ses oeuvres, et trouver ça beau.

Le narcissisme, en fait, c'est une sorte de masturbation de son estime. Ca se fait pas en public... mais ça se fait !

xD

 

Dimanche 3 février 2013 à 20:43




Alors là, on va se poser 5 minutes et tout remettre en ordre


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Parfois, quand on met les faits les uns derrières les autres, on trouve une suite logique d'évènements. Souvent, c'est un beau bordel, avec des revirements qui sont la résultante de bouleversements dignes d'un beau coup de pied dans une fourmilière. C'est la panique, c'est ingurgiter un tas d'informations à la fois, c'est prendre en compte des choses qui nous paraissaient aussi lointaines que les étoiles. C'est admettre que certaines étoiles sont trop loin, que les fourmis pourront jamais virer ce bordel, et qu'il faut aller faire une nouvelle fourmilière.



‎"You can't always get what you want
And if you try sometime, well you might find
You get what you need"



La vérité c'est que j'dois bien admettre que je me suis plantée en beauté. Et si je remet ça, c'est le fouet au cul, coûte que coûte. Je sais pas si je peux. Parce qu'il y a trop trucs que je saisis pas, non que je ne comprenne ce que c'est intrinsèquement, mais j'en saisi pas la logique. Y a quelques jours j'm'obstinais, j'étais tête levée face à la tempête, et ça fait trop longtemps que j'me dis que j'vais quand même y arriver. La méthode Coué ça marche pas, surtout quand on se doute qu'on est pas capable de faire quelque chose, qu'on s'obstine en disant "tant pis, je vais y arriver", et qu'au final tout ce qu'on récolte c'est ce qu'on savait qu'on allait obtenir à l'état initial. Oui, exactement, tout ça pour en conclure une notion de base : le catalyseur accélère la réaction mais ne la modifie pas. C'est ce que j'voulais dire par je comprend mais je saisis pas : c'est que j'essaie quand même de voir si les choses vont changer avec un catalyseur.

Je sais pas si je peux, voilà. Ca implique plein de sacrifices que je suis pas sûre d'avoir envie de faire pour quelque chose je suis pas sure de réussir au final. Pourquoi pas moi si les autres y arrivent? Y a des gens bien plus cons qui deviennent toubib. Parce que c'est comme ça. Parce que dans la grande équations choses qui mènent à la réussite, il me manque une ou deux moles de réactifs, et ça fait tout foirer. Mais je m'apitoie pas sur mon sort, j'ai eu un peu moins de deux jours pour ça, et vu ma gueule de ce matin, c'était plus-qu'amplement-suffisant. Nan, sereinement aujourd'hui je me dit que j'suis venue, j'ai vu, et j'ai été vaincue. Il fallait que je sache ce que c'était, parce qu'on m'a tellement dit que c'était éprouvant et que je voyais plein de gens échouer sans trop de remords, et qui en rigolent. J'aurai ça, j'aurais vu pour une fois ce que c'est la difficulté, et que j'pouvais pas en venir à bout par mes propres moyens. Et j'rigolerai de moi même en disant qu'un jour j'ai visé trop bas, le lendemain j'ai visé trop haut, et que maintenant, j'suis là où j'aurais dû être y a quatre ans. J'aurais pu commencer comme ça, mais qui sait après le bac ce qu'il va faire dans sa vie, de quoi il est capable. 

Moi aujourd'hui, je connais mes limites, basses et hautes, je sais ce que je ne veux pas, je sais ce que je peux pas avoir. Et j'finirai par trouver ce dont j'ai besoin.

J'veux pouvoir me respecter dans ce que je fais, je veux savoir pourquoi je me lève le matin, et j'veux pas que mon job soit une priorité dans ma vie, parce que ca va bien un temps de se confesser sur un blog à des inconnus parce qu'on avait quelque chose à faire sortir et personne à qui en parler autour d'un verre en rigolant ni personne à retrouver le soir pour me demander si ça va. J'veux rentrer chez moi le week-end et regarder des films en pyjama tout mon dimanche. J'veux toucher à la mécanique humaine dans tout ce qu'elle a de plus fragile parce que y a comme ça qu'elle est vraie, et même si j'vais pas toujours aimer ce que j'vais voir, ça vaut le coup, et au passage j'aurais aidé des gens.



Même si j'ai et je donne souvent l'impression de partir dans tous les sens, parfois je me pose 5 minutes, et quand je remet tout en ordre et que j'aligne les évènements qui m'ont menée là les uns derrière les autres, j'y vois une suite logique. Une galerie s'effondre mais le reste de la fourmilière tient debout et se renforce.



Putain, on dirait une dissert ! En voilà de l'ordre !


 

Vendredi 8 février 2013 à 0:35

Près de la porte, j'attend, pressée. L'arrêt arrive et je n'hésite pas longtemps avant de sauter dehors.
Il pleut, doucement. Assez pour avoir froid, pas assez pour se mouiller.
Derrière moi, le bus redémarre et glisse le long de la rue. Bon bah, maintenant que je suis là !...
Je traverse les boulevards en ignorant le petit bonhomme rouge qui me met en garde. Qu'importe, à cette heure-ci, même sur cette route là il n'y a personne. De l'autre coté, j'attend. Ma main gauche qui tiens le téléphone me picote, mais ça compte pas trop. Je reste là quelques minutes, à regarder quel vélo pourrait convenir pour rentrer en cas de réponse négative. J'en repère un et je continue d'attendre. Je regarde les passagers d'un autre bus arrêté au rouge. il y a une jeune femme qui téléphone en ouvrant grand la bouche et je la soupçonne d'être en train d'exaspérer  tous ceux qui l'entourent. Mais bon, on peut pas dire non plus qu'y ait foule pour un jeudi soir. Déjà le bus repars. Ma réponse se fait attendre et je prend froid. Je décide de m'avancer un peu plus, en attendant de voir.
En avançant, je commence à recevoir des gouttes d'eau sur le visage, je baisse un peu la tête pour accentuer la protection qu'offre ma casquette. Je traverse un rond point déserté en passant par le milieu, appréciant encore une fois les joies d'une ville de nuit qui me rappellent un peu celles de la campagne. J'repense aux ballades nocturnes sur des petites routes et chemin au mieux éclairés par la pâle lueur d'un téléphone ou celle de la Lune. Sûr que les lampadaires, ça a pas le même charme...
Arrêt du 11. Bon, je fais quoi? Je m'impatiente quelques peu, tout en me reprochant de faire entrer un homme dans un jeu de femme, le genre complexe avec des sous entendus et des non-dis qu'il faut entendre. Je me mors les doigts de me montrer si féminine et j'constate que le bus arrive dans deux minutes. Si j'ai pas de réponse d'ici là, je grimpe dedans, et tant pis.
Voilà, il passe. Et me dépasse. C'que je peux être têtue... C'est frustrant d'être si prêt géographiquement et à la fois si loin dans la compréhension des choses. Je traîne des pieds et je regarde plusieurs fois mon écran qui ne me donne pas l'invitation que j'attend. Je m'éloigne maintenant, doucement, en me disant tant pis, ça n'a pas marché, c'est pas grave. En descendant la colline, j'observe un attroupement devant  l'arrêt suivant. J'hésite à changer de trottoir histoire d'éviter la foule. Je me retourne histoire de voir si un autre bus arrive, mais rien ne bouge derrière moi.
Des jeunes en tenue de soirée s'entassent dans des cars blindés qui indiquent "Spécial", et je me souviens que c'est le gala de pharma ce soir. Je n'ai pas trop envie d'éventuellement croiser des connaissances, alors je traverse vite entre les costumes, les robes et les bouteilles d'alcool. Voilà, le gros de la foule est passée. Décidément, je n'aime vraiment pas ça. J'vois des filles courir en haut talon pour attraper leur bus, et je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire moqueur. Un coup d'oeil à mon téléphone m'indique que d'une part je n'ai toujours pas été comprise, et que d'autre part quelqu'un compatit à ma piteuse randonnée nocturne. Bon, bah c'est déjà ça.
J'remonte la pente. Quand enfin j'arrive au tram, je constate qu'il passe bientôt. C'est tant mieux, j'en ai assez de marcher pour ce soir. Et puis ça caille.
Enfin, une lueur de compréhension est clairement lisible sur l'écran de mon téléphone. D'un côté j'suis contente, parce que maintenant on est deux à s'être rendus compte qu'il y a eu quiproquo; et de l'autre, j'suis quand même déçue, parce que j'ai plus envie de faire demi-tour.
Le tram arrive... Tant pis !
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Oxytocin

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