Once-upon-a-life

What matters sometimes should be said somewhere at someone

Jeudi 21 mars 2013 à 23:54


Demain est déterminant. Demain, je tente ma chance. Demain, je me bats pour ce que j’ai choisi d’être.
Dans un souci de rester dans la continuité des choses tout en amorçant un dernier ( ?) virage décisif, je me dois d’être à la hauteur. Il n’est tout à la fois plus question d’échouer et plus question de tenter d’outrepasser mes limites.
Mais bon, on s’en tape un peu. Demain il fera jour, advienne que pourra. Et merde !

 

J’écris quand j’ai des certitudes, j’écris quand j’ai des doutes, j’écris quand je n’ai rien de spécial.
Aujourd’hui, je n’ai rien que des doutes sur mes certitudes. De la paix, j’ai besoin de paix.

 

Le suicide est la première cause de mortalité des 25-35 ans. Quand j’ai dit ça, on m’a répondu « ça m’étonne pas ». Combien de fois vous êtes-vous entendus dire « tu comprendras quand tu seras plus grand(e) » ? Est-ce que c’est pour ça ? Parce qu’ils ont fini par comprendre ? Quand on est petit, on nous demande ce qu’on veut faire dans la vie, quand on sera plus grand. Je me demande aujourd’hui ce qui est en fait vraiment caché derrière cette question.  C’est quoi ce demi sourire en coin ? Pourquoi ton visage est coupé en deux comme ça, pourquoi ton œil droit souris et ton œil gauche pleure ? Tu te souviens quand t’étais petit et qu’on te posait la question hein ? D’un côté tu trouves ca beau l’espoir, l’insouciance qu’on a à cet âge-là, de l’autre, tu sais très bien ce qu’on fera plus tard, n’est-ce pas. T’avais raison, on est devenus plus grands, et on a fini par comprendre. On comprend que quoi qu’on choisisse on aura tous la même vie : on sortira du secondaire et on fera quelque chose ; à la fin de ce quelque chose, on aura plus ou moins dévié de l’idée de départ ; on finira par avoir un diplôme et on cherchera du travail ; qu’on en trouve ou pas, on finira par avoir une vie établie et quand on en sera là, soit on fera le nécessaire pour avoir des gosses pour se rappeler ce que c’était de s’entendre demander ce qu’on fera plus tard, soit on se suicidera, parce qu’on aura entre 25 et 35 ans, et qu’on aura compris. Quoi qu’il arrive on y reste, et plus rien ne change jamais vraiment. Voilà le portrait de la population de classe moyenne. On se console toujours d’une certaine manière, pour ça y a l’embarras du choix, vous inquiétez pas. On finit toujours par rationnaliser les choses si on s’est pas décidé à mettre fin à tout ça. Se dire qu’après tout  « boire une bière fraîche avec une belle brune c'est pas si mal. Le regard d'une fille vaut mieux qu'un combat perdu d'avance. L'amour pas la guerre, ce genre de conneries. »

 

Quand j’étais petite, je regardais les champs et je me disais que la Terre était infinie. Je regardais avec envie les routes que je n’avais jamais prises, comme autant de mystères à résoudre. Et puis un jour j’ai regardé une carte, et j’ai vu qu’elle ne faisait que rejoindre d’autres routes connues. Et puis un jour j’ai appris qu’avec un avion de chasse, on faisait le tour de la Terre en 1 jour, 9 heures et 40 minutes.

 

Un jour on comprend. Mais ce qu’on oublie, c’est de continuer de se poser des questions. C’est facile de dire « j’ai tout vu, je peux tout savoir, je ne changerai jamais rien, et merde, je mourrai comme tout le monde ». Elle est là notre faute, on croit avoir compris parce qu’on a cessé de se demander ce qu’il y avait après. Regarde le ciel bordel ! Regarde ce putain de ciel magnifique et dis-toi bien qu’avant que tout ça disparaisse il se passera plus encore de secondes que d’atomes dans tout l’univers. On est quoi à l’échelle de tout ça ? RIEN putain ! Rien ! Mais c’est pas triste, ça veut pas dire qu’on ne compte pas ! On est là, comme des enfants dans un champ et on a tout le loisir de s’offrir encore le vertige de se dire que le monde est infini ! Secouez-vous bordel ! Ce n’est pas parce que vous êtes condamnés à faire un job pour survivre que le monde s’est arrêté de tourner. Vous savez pourquoi le suicide est la première cause de mortalité des 25-35 ans ? A cause de notre putain de saloperie d’égo. Parce que ça y est on est « grands » ! On croit tout savoir et on s’en contente. On se dit que c’est pas si grand que ça parce qu’on est enfin suis un piédestal et on regarde toujours en dessous de nous et plus jamais au-dessus. On a acquis une vision moyenne. On fait un boulot moyen. On est moyennement heureux. On va à une vitesse moyenne. On a des résultats moyens. On s’entoure de gens moyens. Oh et on méprise ceux qui sont bons, et les riches, et les puissants, et tous ceux qui ont réussi, parce qu’ils nous voient du dessus et que maintenant qu’on s’est résolus à une vie moyenne, on peut pas accepter que d’autres aient voulu et obtenu mieux. On critique toujours le pouvoir en place parce qu’il ne change rien, alors que c’est pas une personne mieux que les autres qui peux changer quelque chose, c’est la masse. Mais la masse elle est moyenne, elle se contente de ce qu’elle a, et parfois, par mélancolie et par haine de soi, elle refait le monde avec des « si » le temps d’une soirée, imbibée d’alcool ou de philosophie. Mais quand le lendemain on se réveille, on est à nouveau monsieur ou madame moyen. Qui fait des choses moyennes, qui rentre sagement dans les statistiques et qui n’en bouge jamais, croyant avoir les réponses, là où on devrait se poser des questions.

Quand on a des réponses, on s’emmerde. Quand on se pose des questions, on vit.


« Quarante-deux ! cria Loonquawl. Et c'est tout ce que t'as à nous montrer au bout de sept millions et demi d'années de boulot ?
— J'ai vérifié très soigneusement, dit l'ordinateur, et c'est incontestablement la réponse exacte. Je crois que le problème, pour être tout à fait franc avec vous, est que vous n'avez jamais vraiment bien saisi la question. »

H2G2, Le guide du voyageur galactique.

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C'est "too mainstream" d'être heureux ou quoi?

 

 

 

Intéractions

Briser le silence

Par alzio le Mercredi 27 mars 2013 à 23:22
Sympa l'article mais y’a un truc que j’comprends pas : pourquoi la classe moyenne méprise ceux qui ont réussi dans le business mais idolâtre ceux issus du show-business? Est-ce grâce à Johny Dep et Zidane qu’ils peuvent bouffer ?
Par Once-upon-a-life le Jeudi 28 mars 2013 à 13:44
La classe moyenne se pose pas ces questions là t'sais^^
"AAAAAAAH il est trop beaaaaaau Johnny Depp"
"Putaiiiiiin il est trop fooooort Zidane"
Entre nous, je préfère pas savoir pourquoi les gens regardent plus la famille Kardashian qu'Arte !
Par alzio le Mercredi 3 avril 2013 à 0:08
T'es consciente que tu me fais utiliser google pour un truc niaiseu là? -_-"
Par Once-upon-a-life le Mercredi 3 avril 2013 à 13:21
Oui je suis diabolique =D
Par alzio le Vendredi 12 avril 2013 à 23:55
Diabolique, certes, mais j'vais pas dire "vade retro"...Grâce à toi j'ai compris une blague à la radio! =)
 

Briser le silence









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