Once-upon-a-life

What matters sometimes should be said somewhere at someone

Mardi 20 novembre 2012 à 16:46

 Et pendant ce temps là, les voisins font tourner la musique à fond.

On commence pas ses phrases par "Et".     TA GUEULE !

TA GEULE la ptite voix, TA GUEULE le voisin, TA GUEULE la pub, TA GUEULE l'enregistrement du cours de ce matin!

Et on dit pas FREUÏD MERDE !

D'ailleurs, Freud me tape sur le système, Freud est qu'un sale obsédé, Freud baisait sa belle-soeur. Alors quant à m'expliquer la psychologie, merci Freud, j'vais me démerder toute seule je pense. Allez, salut !

Contrôle occupationnel, tu m'as encore eu. LOC externe, j'me suis encore eue.

"J't'avais bien dit que..."    Rho ta gueule Freud...




Si y avait un roman de ma vie tu le lirais?


Tu commencerais par où? Tu chercherais les moments où j'ai eu mal ou ceux où j'ai été heureuse pour me comprendre? Tu commencerais par le début? Par le présent ? Ou tu chercherais les pages encore blanches de la fin pour m'y écrire quelque chose?

Toi, devant ton écran, tu es là et tu lis au hasard. Tu ne sais rien. Tu parcours les métaphores de ce que je veux bien dire, parce que la vérité, brute, elle est chiante, elle est classique, et noir sur blanc, elle ressemble vraiment à rien.
Même si j'te disais "je suis triste, je suis heureuse" ou n'importe quelle nuance du spectre visible. Tu peux pas savoir. T'étais pas là. T'as pas eu dans ton sang ce bousculement d'hormones, d'adrénaline, ou n'importe quelle substance capable de te brouiller ou t'éclairer le cerveau. Tu sais pas si j'avais des oeillères, tu sais pas si j'étais lucide.
Et je sais pas non plus pour toi.
Tout ce qu'on peut faire, c'est se livrer, ou pas. 
Au fond, t'es là et tu regarde ma vie au microscope, ou au télescope. Mais toujours de trop loin, et pas à la bonne échelle pour comprendre.

Les gens heureux n'ont rien à dire. Les gens tristes non plus. Et les autres se taisent quand même, au cas où.

"- Salut, ça va?
- Oui et toi?"

Je sais. T'en fais pas. Je comprend.

Si y avait un roman de ta vie, je l'aurais déjà lu.

http://www.gurumed.org/wp-content/uploads/2012/04/Lev-de-Terre-Appolo8_thumb.jpg
L'astronome regarde l'Univers, l'Univers regarde l'astronome.
Souriez, vous n'êtes pas seuls.
 

Mardi 20 novembre 2012 à 23:35

 "Unique"
C'est évident, mais c'est ça.
Et ça veut tout dire.
Ca veut dire que loin d'être uniques, nous sommes tous pareils.

Ca veut dire que mes divagations, ce sont les vôtres. Bonsoir, vous êtes skyzophrènes! Vous ne l'admettez pas? Vous n'êtes pas d'accord? C'est l'idée, le déni. Ca fait de vous des bons malades, bien dans la normale, loin d'être sans égal ou seul en votre genre. Demandez au gars qui bouffe du Risperdal à côté de vous. 

Je sais, y a personne. C'est quoiiiiiii le risperdaaaaal? Tu comprendra si un jour tu bouffe un Vidal, bonne digestion!

 
C'est faux.

J'aimerais bien avoir une vérité à vous dire, quelque chose qui vous réconfortera. Mais je sais pas. Pourquoi moi, j'aurais une quelconque réponse? Qu'est-ce qu'il y a? Vous vous sentez mal? Vous êtes malades? Vous n'avez pas toutes les raisons d'être heureux?
 
Ah c'est ça? Vous n'êtes pas heureux, malgré tout.

J'vais pas vous dire de dézoomer, j'vais pas vous dire de penser aux gens qui crèvent de froid ou de faim, j'vais pas vous dire "bah sois heureux"
J'vais rien vous dire.

 
Ou alors...

 
"For what it's worth: it's never too late or, in my case, too early to be whoever you want to be. There's no time limit, stop whenever you want. You can change or stay the same, there are no rules to this thing. We can make the best or the worst of it. I hope you make the best of it. And I hope you see things that startle you. I hope you feel things you never felt before. I hope you meet people with a different point of view.
I hope you live a life you're proud of. If you find that you're not, I hope you have the strength to start all over again. "

The Curious Case of Benjamin Button

http://once-upon-a-life.cowblog.fr/images/72413953p.jpg
"Maybe I'm not leaving, maybe I'm going home..."

Mercredi 21 novembre 2012 à 0:07


J'entend un piano, et j'ai encore envie de vous parler
J'veux crier, j'veux hurler, j'veux pleurer
J'veux vivre, je vis, je suis là
Elle est belle cette musique
Pitié, ne lisez pas ça en silence
Vous la sentez 


"- jdois bosser l'aprèm, mais on fait quoi le soir?

- on a qu'à aller arracher des fleurs au milieu des
boulevards et se les jeter à la figure. après
on peut aller faire la course pour voir qui
traverse le plus vite les quinconces, et puis on a
qu'à essayer d'escalader le mur du cimetière et dessiner
des smileys sur les feux rouges 
ou sinon, je viens chez toi, ou l'inverse
- t'as un marqueur?
- ouaip"



C'est tout pour le moment
 

Mardi 27 novembre 2012 à 3:42

My father always said...


You know, everybody got to choose how he’s going to see life. Many times, it’s easier to choose the “dark side”. But that way isn’t led by fear, anger or hate, that just… easier. Whatever happen, you can always complain, critic, or blame the whole world. But… the only one to blame is you. If you see the good side of things, well, there’s nobody to blame for anything. Because, I mean, there’s nothing to blame. Nothing could trouble you, apart yourself.

Everybody’s guilty about making the world darker. You wake up in bad mood, and share it with people around you, like a virus. And so it begins.

Just think about one thing. If you were sick, you wouldn’t share it with people around you, people that you know, people that you appreciate, people that you love. But that’s exactly what you’re doing every day. You contaminate them.

I’m not blaming you for that. You’re maybe just a part of a great chain of darkness. And that’s what you’ve always learned of peoples who raised you. And I’m not blaming them neither.

If you followed me well, you understand that the only person I can blame for that is me. You think it’s unfair? Maybe! I’m just trying to make you understand that you’re all are mad, but I’m blaming myself for that. Why? To be just, I mean, logical.

That’s maybe because I see you like this, in the dark way. Or maybe because I don't do anything which could change that. The truth is: even if you just wanna see the light, the shadow still exists. It would be mad, naïve, or whatever, to be blind to this.

So I could just tell you that you’re mad, ‘cause that’s what you are, but all this would just be vain.

So, might I just advise you about something?

Be the light, so you’ll never ever care about shadows.

http://once-upon-a-life.cowblog.fr/images/3729883460ss.jpg

Mercredi 28 novembre 2012 à 2:29

 Have you ever had a dream that seem so damn fucking real that you just can’t say if it’s a dream or a memory once you're awake?

Alors peut-être que vous me comprenez quand je vous dit que c’est tellement déstabilisant de rêver que vous être dans votre lit, exactement au même endroit, en train de penser à quelque chose d’important que vous avez oublié ; ou en train de vous focaliser bêtement sur une idée au point de ne pas pouvoir vous rendormir. Et à ce moment là, comment savoir si ce que vous voyez devant vous est le réel ou non ? C’est comme ça qu’au détour d’un clignement des yeux rêvé, vous vous retrouvez éveillé avec toujours la même idée en tête et impossible de vous en débarrasser et, par extension, de vous rendormir. Qu’est-ce qu’elles sont longues mes phrases…

Bref, bon..nuit la nuit, bonsoir les lampadaires oranges, les bruits des voitures qui passent dans la rue, la musique plus ou moins lointaine d’une soirée étudiante, l’hélicoptère qui va à l’hôpital… Et les questions existentielles qui vous maintiennent éveillé. Le froid vous enlace tout de même peu à peu loin de votre couette, et puis vous secoue, tant qu’à y être. Parfois, vous trouvez un peu de réconfort ou de distraction dans la lumière aveuglante de votre téléphone ou de votre ordinateur. Et puis ça finit par vous énerver, ou vous épuiser. Finalement, le matin c’est pas si mal, la nuit est trop vide. Et puis, il fait quand même meilleur dans votre lit.

Vous le/la réveilleriez bien, mais son air paisible vous rassure.

 

Je repense à Elle et à son proche dans un lit d’hôpital entre la vie et la mort. Je repense aux gens qui sont partis, je pense à ceux qui le seront tôt ou tard et une curieuse sensation refoulée depuis quelques temps me revient. Je cligne des yeux pour me débarrasser de cette image, et j’entre dans une autre dimension.

La lumière orange de dehors me parvient par la fenêtre de la chambre. Les murs se dessinent, spectraux. Je tourne et me retourne dans le lit avec ces images en tête et comprend que je ne me rendormirai pas si facilement. Je sors doucement de sous la couverture et attrape un pull trop grand pour moi qui traîne avant de sortir de la chambre. Par la baie vitrée de cet appartement du 5ème étage, je regarde la ville sous mes yeux. Sans mes lentilles, j’ai l’impression que le ciel et la Terre se confondent, chacun exposant à sa manière des constellations colorées, des Lunes et des planètes… et des OVNIS. L’hélicoptère qui va se poser sur le toit de l’hôpital me ramène à ce qui m’a réveillée. Mais le monde ne s’est pas arrêté pour autant : les voitures continuent de passer à intervalles réguliers dans la rue ; des jeunes qui font la fête continuent de vibrer au son des basses que je perçois jusqu’ici. Pourtant, j’ai l’impression que tout tourne au ralentit. Le temps ne veut plus rien dire.

Et si cette personne dans son lit d’hôpital mourrait ? Quels regrets laisserait-il derrière lui ? Ses proches lui ont-ils dit ce qu’ils auraient voulu tant qu’il en était encore temps ?

Et puis je repense à la fin du monde, en me disant que si c’est bel et bien réel, on a tous maintenant un peu moins d’un mois pour se dire aurevoir. J’aurais souris à chacun, comme je l’ai souvent fait. Mais vous qui voulez parler, avez-vous tout dit ?

Le froid m’étreint, puis me secoue en un frisson. Je ressens quand même le besoin de partager tout ça en m’explosant les yeux à la lumière de mon écran. Mais je trouve ça vain. Après tout, le jour se lèvera encore demain, non ? Si non, je serai mieux au chaud.

Je te réveillerais bien, mais ton air paisible me rassure.

 

« Ayant médité la douceur et la compassion, j'ai oublié la différence entre moi et les autres. » 
                                                                                                                           Milarepa

 

<< Futur simple | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Passé composé >>

Créer un podcast