Once-upon-a-life

What matters sometimes should be said somewhere at someone

Samedi 8 juin 2013 à 23:48



"C’est ça l’avenir : chaque fois qu’on le regarde il change parce qu’on l’a regardé, et ça, ça change tout le reste."

C'est l'impression que j'ai quand j'écris ici. Parce qu'à chaque fois que je reviens écrire sur ce blog, ma façon de parler change, parce qu'on l'a lu. Et au fond, ça change tout le reste. Je suis une sorte de caméléon, comme si je changeais de couleur à chaque fois que quelque chose me touche. Sans changer intrinsèquement ce que je suis, simplement ma manière de le montrer. 

Je dois avoir gardé bien ancré ce côté primaire qui me pousse à refaire ce qu'on me montre. Parfois, j'ai l'impression de n'être capable que d'imitation, mais par moi même, je me donne l'impression de ne pas savoir créer quoi que ce soit. Je file au gré du vent, dans tout ce que je fais, rythmée par une sorte de métronome qui va et viens en suivant mes va-et-viens dans tout ce que j'entreprend. Je n'ai pas de raison à ça, je sais juste que je le fais. Enfin, c'est la sensation que je me donne. D'ailleurs, j'ai toujours du mal quand il s'agit de donner mon avis.

Je me sens comme un temple de neutralité. Je me mêle à la foule, je m'adapte, je me tords et me distords à volonté, je n'ai pas d'avis.

Douce Tily, qui es là, mais qui disparaît si facilement.

Mais ça m'empêche pas d'être là. C'est pas parce que j'occulte mes avis que je n'en ai pas. Pas parce que je tente d'être comme les autres que j'approuve. Pas pour plaire, simplement pour ne pas dénoter. Pour moi, pas pour les autres. Je suis une exploratrice. J'aime voir ce qu'aiment les gens à qui je m'intéresse, sans que ça m'oblige à aimer ces choses. Je crée des liens psychologiques entres les choses et les âmes. 

Spirituelle, mais pas de mots. De sensations. Une autre dimension que je ne sais exprimer, pour la seule raison que je n'y met pas des mots, mais des images et des couleurs voire des abstraits indéfinissables. 

Alors quand je parle ici, je m'adapte aussi d'une certaine manière. Je met des mots, là où j'aurais voulu vous glisser sous la peau de mes doigts. Je sais pas décrire, même quand je pense, j'ai l'impression de réciter des dialogues de théâtre. 

J'aurais pu dire que c'est légèrement douloureux comme la pression qu'on a sous la peau quand on se gratte à travers un tissus, que ça continue d'irradier un peu et que ça passe, mais que ça compte quand même. Même dit comme ça ça exprime pas exactement ce que je ressens. J'aurais pu dire aussi de quelle façon se tire les traits de mon visage, comme ma salive se coince entre mes lèvres et mes gencives, le goût amer derrière mes yeux, acide à leurs coins. Mais ça veut rien dire. 

C'est peut être normal, quand on se fait fantomatique,   qu'on ne s'attache pas vraiment à nous.

Le peu que j'ai, je le donne. Sans obliger personne, j'en ai peur.          Peur.



J'aime pas parler de moi comme ça. C'est pas neutre. Déséquilibré.

Idées comme des fantômes qui hantent la nuit et disparaissent le jour

Intéractions

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