Once-upon-a-life

What matters sometimes should be said somewhere at someone

Lundi 7 janvier 2013 à 0:39


"Come on, think. I want you to reach back into those minds and tell me, tell us all, what it is you fantasize about. World peace? I thought so. Do you fantasize about international fame? Do you fantasize about winning a Pulitzer Prize? Or a Nobel Peace Prize? An MTV Music Award? Do you fantasize about meeting some genius hunk, ostensibly bad but secretly simmering with noble passion and willing to sleep on the wet spot? You get Lucans point. Fantasies have to be unrealistic because the moment, the second, that you get what you desire, you don't, you can't want it anymore. In order to continue to exist desire must have it's objects perpetually absent. Its not the it that you want, it's the fantasy of it. So desire supports crazy fantasies. This is what Pascal means when he says we are only truly happy when daydreaming about future happiness or why we say the hunt is sweeter than the kill. Or be careful what you wish for, not because you get it but because you're doomed not to want it once you do."

Life of David Gale





 

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Je rigole à cause du slogan. "The best or nothing"....

Je sais pas comment dire ça. Est-ce qu'il faut choisir? J'ai l'impression d'avoir un milliard de possibilités. Je suis puissante, je suis libre, je suis forte. Alors quoi? Pourquoi j'ai peur de me lancer sur quelque chemin que ce soit? Autant être assise sur une richesse incroyable. "Je suis riche comme Crésus, je peux tout avoir, je peux tout faire". Peut-être que j'ai peur qu'on me dise que certaines choses ne s'achètent pas. Peut être que je ne veux pas qu'on me haïsse pour ce que j'ai. Peut être que si j'avais juste le SMIC, je m'intégrerais mieux, peut être que je trouverais l'amour, peut être que je m'épanouirais dans ma modeste vie, peut être que je serais rassurée de voir où s'arrête la clotûre de mon jardin, que ce soit à 5 ou à 80 m de ma maison, peut être... Peut être que j'peux faire tout ça en restant sur ma montagne après tout? Peut être que je tire ma joie de simplement me sentir riche.
J'aime les plans B. J'adore les plans B. J'aime savoir que quoi que je fasse, il y aura toujours une issue de secours. Mais jusqu'où je peux envisager un plan B? Est-ce que je peux le faire si je ne sais pas dans quoi je m'engage? J'aime les plans B. C'est pour ça que pour tout pas que je fais, j'envisage de trébucher et de me péter une jambe ou de me faire renverser par une voiture. J'aime avoir l'assurance d'avoir toujours envisagé le pire. C'est mon plan B pour la vie. Parce que sinon je ne ferais plus rien. Je resterais assise sur ma montagne et un jour elle s'effondrerait peut être sous moi sans que je l'ai vu venir. Ou alors pire, il ne se passerait absolument rien. Je mourrais en ayant eu la sécurité de me dire que j'avais raison de rester assise là puisque rien ne s'est passé. Et je serai passée à coté de l'amitié, l'amour, la modestie, et surtout, la paix.
On se dit toujours qu'on veut le meilleur, que certaines choses sont indignes de nous, qu'on vaut mieux que certaines personnes. Mais c'est toujours une question de référentiel. "Je veux être la meilleure personne du monde". OK. Bon. Et je fais quoi pour ça? Robin des bois? Ecologiste? Je bosse dans l'humanitaire? Je deviens médecin? Je deviens une bonne mère, fille, femme, soeur, marraine, cousine? De la politique? La révolution? Miss France? On peut être la meilleure personne du monde, mais ce sera toujours au regard d'une certaine opinion des choses. Tout ce que l'on fera face à une personne ne sera jamais perçue de la même manière face à une autre personne. Vous me direz qu'il faut être le meilleur pour soi. Et si on ne pouvait pas? Si pour moi, être la meilleure personne que je puisse être c'était être astrophysicienne et découvrir les mystères de l'univers : l'infini, la raison de notre présence, les forces qui expliquent les pourquois de tout ce qui se trame dans l'univers aussi vaste soit-il ; et si je n'entendais rien à la physique? Est-ce que je ne pourrais jamais devenir la personne que je voudrais être? C'est possible. C'est des choses qui arrivent, qui sont arrivées, qui arriverons encore. 
Et si au final, je connaissais exactement mes capacités? Et si je savais quelle est ma fortune au moindre centime? Je passerais surement ma vie à me dire : ah non, ça je ne peux pas, il faut 72% des capacités imaginables en créativité, j'en ai 71 ! Eh ouais, tant pis....
Je sais pas si je me comprend, et donc encore moins si je suis compréhensible, désolée.
Je ne veux pas trouver mes limites, je veux faire les choses, et je veux avoir un plan B si ça chie. Je ne veux pas me définir un niveau vis à vis de ce que je fais, ou vis à vis de ce que les autres ont fait quand ils étaient à ma place. Je ne veux pas d'un monde quantitatif. Je veux de l'imprécision, je ne veux pas entendre que le blanc, c'est mieux que le noir.
Je veux qu'on me dise : voilà, entre le blanc et le noir, il y a le jaune, le bleu, le rouge, le vert, le orange, le violet, chacune a ses milliards de nuances, tu peux choisir celles que tu trouve les plus jolies sur toi. Tu peux choisir la façon dont tu  trouve que c'est beau. Parce qu'elles vont bien avec tes yeux, tes cheveux, ta peau; parce que c'est de ces couleurs là que tu vois le monde, parce que c'est de ces couleurs là que tu veux que le monde te voies.
Je voudrais avoir la force de me dire ces choses là à moi même.
Parce qu'on a mis un post it sur mon miroir qui me dit "Tu es rayonnante!", et que ça me fait voir le monde en jaune 41
Parce que quand on me dit qu'on est fier de moi, je vois le monde en bleu 162
Parce que quand on me dit qu'on me hais... on me le dit pas. Jamais. Mais je ne veux pas envisager de ne pas avoir toutes les couleurs à ma portée. Je veux pouvoir me dire que si je veux voir toutes les couleurs du monde, je peux. Même si je ne le ferai jamais, je peux.
Alors je descend de ma montagne, je prend quelques couleurs dans ma poche pour quand le monde n'aura pas les plus belles à me montrer, et je pars explorer l'infini de l'univers. Et mon plan B? Eh bien, je pourrai toujours venir me réfugier sur ma montagne le temps de reprendre confiance et de repartir avec mes couleurs porte bonheur.
Il est des choses qu'on ne peut apprécier si on les possède, ou si on sait qu'on ne les possédera jamais. Il est des fantasmes qui nous feront avancer toute notre vie. Il est des choses que l'on ne veut pas savoir, comme on se cache derrière des vitraux avec une foi en quelque chose de mieux, de plus grand, sans jamais oser prétendre espérer l'atteindre. En toute humilité. Il est des mondes que l'on n'explorera jamais, des étoiles dont on ne saura jamais le nom. 
Je crains le jour où mes rêves se réaliserons, je crains de voir les beautés du monde et m'apercevoir qu'elles ne sont pas si belles. Mais si ça doit arriver, au moins, j'aurai un plan B.
 


Rien à voir, mais je viens de voir ça, et j'aime bien.


 
When love glows, it is bliss.
When it flows, it is compassion.
When it blows, it is anger.
When it ferments, it is jealousy.
When it is all "no's", it is hatred.
When it acts, it is perfection.
When loves knows, it is ME.

                                                               Sri Sri Ravi Shankar

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