Once-upon-a-life

What matters sometimes should be said somewhere at someone

Jeudi 13 décembre 2012 à 19:08




Depuis que tu existes, as-tu commandé au matin? As-tu montré sa place à l'aurore ?


8h35. Le réveil sonne.
Ou plutôt vice versa.
Il est tard pour une étudiante en révisions de partiels.
Ellipse temporelle. Je bois une gorgée de vin. Flashback!
Coltard total. Les volets sont fermés, la lumière entre par le dessous de la porte. Je regarde mon téléphone, une fois, deux fois, trois fois, la tête bien enfoncée dans mon oreiller. La machine se met en veille, j'ai un oeil nyctalope, un oeil aveugle. C'est particulièrement chiant. Je vire la couverture d'un mouvement de bras. Il fait froid, je la rattrape au vol et me blottit dedans. 8h45. Bon. Cette fois je la vire bel et bien, on va commencer la journée correctement. Je rajoute des chaussettes et un pantalon à ce qui m'a servit de pyjama et je sors, forte de toute ma bonne volonté. J'arrive dans le salon, apocalypse. (Voir plus haut)


Qui a ouvert un passage à la pluie, Et tracé la route de l'éclair et du tonnerre?


La lumière clignotante de son sapin de noël éclaire le coté droit de son visage tandis que les contours de son buste m'apparaissent en ombres chinoises devant son écran d'ordinateur qu'elle fixe avec attention. Au tour d'elle, des livres et des classeurs éparpillés aléatoirement. Parfois, je la vois faire tourner son fauteuil de bureau de gauche à droite. Elle se tient droite, digne. Mais quand je rentre par la fenêtre et que je m'assois en face d'elle, je vois son visage inexpressif, puis parfois les traits de sa bouche et de son front se tirent, lui donnant un ai contrarié, las, et je crois même y lire de la colère. 


Ceins tes reins comme un vaillant homme; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.


Je me demande quand est-ce que j'ai arrêté d'aimer lire. Est-ce que c'était avant ou après avoir commencé ce livre il y a deux ans. Est-ce que c'est quand je me suis mise à réviser, à passer des heures devant des cours barbants pour réussir un examen? Est-ce que c'est quand j'ai arrêté de croire aux comptes de fées, quels qu'ils soient. Est-ce que c'est quand j'ai écouté pour la première fois "j'ai vomis dans mes cornflakes"? Je me demande quand est-ce que j'ai arrêté d'aimer lire, parce que je veux toujours pas croire que c'est possible. Aujourd'hui, je suis plus capable de lire plus d'un paragraphe avec attention. Peut etre que c'est la télé qui m'a rendu stupide, même si je suis toujours aussi consternée qu'on nous rabâche autant la tête avec des grosses merdes comme la star ac', les anges de la télé réalité, hollywood girls ou les marseillais à Miami. Pitié, si vous regardez ces trucs là, ne lisez pas un mot de plus, je ne veux pas de mes mots dans des cerveaux si pleins de déchets pestilentiels. Au revoir. VITE. Merci. Je me sens souillée à chaque fois que j'entend ne serait-ce que le jingle ou que je vois la tronche de ces gens là. Je suis bien contente de plus avoir accès à mon compte facebook, à chaque fois que j'y vais, le QI de la plupart de "mes amis" me sidère. J'ai envie de les secouer violemment et leur donner des grandes gifles à tours de bras jusque qu'à ce que la souillure de leur stupidité leur sorte par les trous de nez comme de la morve. Je leur ferais bouffer du dolirhume jusqu'à l'overdose. Waw bordel, je suis vachement cruelle. 


 Qui est celui qui obscurcit mes desseins Par des discours sans intelligence?


Tous les jours j'fais l'acteur... j'fais semblant. J'maquille la peur en plaisantant. J'perds mon temps à m'poser des questions au lieu d'agir. J'ai peur de la dépression, j'ai peur de l'avenir et ses déceptions. Plus j'grandis, plus le temps passe et plus j'suis déçu, sous l'emprise des angoisses des futurs blessures.  Plus j'me cherche des excuses, plus je m'enlise, j'm'enivre de négativité, et j'me sens vivre. Souvent, j'ai peur de l'ennui, j'ai peur d'avoir aucune raison d'me plaindre pourtant j'me sens triste tout le temps, j'me sens vide. J'ai peur d'être normal, d'être moyen, ni trop mal ni trop bien. J'crois que j'sers à rien...


Lances-tu les éclairs? Partent-ils? Te disent-ils: Nous voici?


Voilà. J'ai rangé ma table pour pouvoir bosser. Du temps a passé et mon sapin clignote pendant que j'écris au lieu de lire. Avec un verre de vin.


As-tu embrassé du regard l'étendue de la Terre? Parle, si tu sais toutes ces choses.


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