Once-upon-a-life

What matters sometimes should be said somewhere at someone

Samedi 23 juin 2012 à 4:37


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Ca commence comme ça un coup de coeur. Une insomnie, et puis une idée saugrenue et l'envie de secouer tous ces beaux visages endormis. Vous avez envie de hurler mais vous êtes bien obligés de vous taire  et de vous demander si les touches du clavier ne sont pas trop bruyantes. Au fond, même ça, vous vous en foutez un peu. Vous êtes là, et vous pensez trop. Un coup ça va, et puis vous voilà en train de dire tout ce qui vous passe par le coeur (ça ne passe strictement pas par la tête, vous verrez demain matin). Et puis vous avez un blanc. Est-ce que c'est vraiment utile, est-ce que je vais m'y tenir, est-ce que je vais blesser quelqu'un, est-ce que je vais dire des choses que je ne devrais pas, est-ce que je vais taire celles qui devraient êtres dites.
Je vais vous dire moi, ça n'a aucune importance là tout de suite. Parce qu'à cet instant vous êtes seul, vous avez envie de parler mais il n'y a personne qui vous comprendrait assez bien pour emmener la discussion à ce que vous voulez dire. Ou si ! Mais ces gens là sont plein de pitié et de compassion pour vous. Il n'y a pas de sens à ça, vous ne voulez pas vous faire plaindre, sinon, vous auriez essayé de vous jeter d'un pont pour attirer l'attention. Non ! Vous, moi, on ne veut surtout pas attirer l'attention. On veut juste s'exprimer sur des choses insensées, parler à la seule personne qui nous écoute et nous comprend (quoi que pas toujours): Nous même. Nous sommes narcissiques et égocentriques. Nous avons besoin de nous dire que quelqu'un parmi 7 milliard, même s'il s'en fout, même s'il ne va pas tout lire, passera par là et ne dira rien. Il aura vu, et nous savons nous satisfaire de ça ce soir. C'est l'envie qu'un sentiment ne soit pas perdu à jamais, parce qu'une fois la nuit passée, c'est terminé. Vous et moi, nous retournerons sagement à nos habitudes et nous aurons oublié ces mots qui nous ont donné envie de les immortaliser.
Mais maintenant qu'ils sont là on fait quoi? Est-ce qu'on s'arrête simplement et qu'on va dormir. Ni vous, ni moi, n'avons à cet instant précis quelqu'un qui nous attend. Il est 04h23. Plus rien ne bouge. Matières inertes perdues dans un univers imaginaire intemporel d'où elles se réveillerons sans jamais savoir qu'il y avait quelqu'un d'éveillé qui les voyait ou les imaginait, comptant les secondes qui s'écoulent au rythme les cliquements d'un clavier et d'un ventilateur chauffant nos jambes. Et nous sommes là malgré tout, même si ça n'a pas de sens, même si on sera fatigué demain, même si on regrettera. Ce soir ça compte.
Et tout ce qui compte la nuit doit être dit quelque part.
Nous passons 25 ans de notre vie endormis. Cette nuit, nous les avons regardé faire vous et moi. Cette nuit, nous avons vécu dans un monde où les pensées surréalistes trouvent leur place. Un jour vous montrerez ça à quelqu'un, et vous serez soucieux de savoir ce que ce quelqu'un en pense. Ne laissez personne penser à propos de pensées insensées. Nous sommes dans notre univers. Celui qui entre se plie à nos règles, qu'elles raisonnent de manière cynique, romantique, désabusée, pleine d'espoir, vivante, mourante, pleurante ou riante. A chaque pensée sa règle. Et à vous, lecteurs, de vous y plier, puisque vous vous êtes donnés la peine de lire ces lignes. Ici, vous êtes spectateur. Ici, je suis dieu le père. Ici, vous n'êtes rien, et moi encore moins. Et on sait ce que ça donne une division par zéro, c'est un peu ça l'idée je pense.
Voici donc la fin. Parce qu'on devrait toujours commencer par le dessert. Ou pas.

Samedi 23 juin 2012 à 4:44

 
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cd/Gersdorff_-_Sch%C3%A4delwunde.jpg/220px-Gersdorff_-_Sch%C3%A4delwunde.jpgNi message véhiculé, ni preus pensées. 
Divagations.
Et sans haine aucune, n'allez pas vous méprendre. Allez savoir !




Laringo-bonobo-sac a dos-haribo-rototo-adagio-maestro-alcoolo-cacao-libido-scénario-embargo-trémolo-zigoto-diabolo-mikado-placebo-ramollo-rigolo-expresso-figaro-illico-lavabo-intello-curacao. Oh tenez, faites des phrases amusez vous. Trouvez du sens là où il n'y en pas. 

Samedi 30 juin 2012 à 0:58


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La lumière blanche, aveuglante dans le noir de ma chambre, finit d'exploser mes yeux déjà fatigués. Plantée devant l'ordi, j'attend. J'attend quoi? Rien. Quelque chose. Tout? Il fait chaud. Lourd même. Je jette un oeil vers la fenêtre. Et cherche l'inspiration. Oui, parfois il faut de l'inspiration pour se sortir de sa torpeur. L'élément déclencheur c'est la lumière de la Lune qui jette un halo d'un blanc bien plus doux que celui de mon PC. Je n'arriverai jamais à dormir de toutes façons. Je rabat l'écran de mon ordi et ce dernier souffle quelques secondes avant de se taire, la veilleuse se met à clignoter puis s'éteint, me laissant dans la pénombre.
Il fait noir, je tâtonne pour trouver mon téléphone, qui prend le relais dans la torture de mes globes oculaires. Faut dire que la luminosité, réglée plus tôt dans la journée pour que je puisse y voir quelque chose avec des lunettes de Soleil, n'est plus très adaptée. Comme quoi, tout est une question de contraste. Je rigole intérieurement à cette pensée. Je fini par brancher mes écouteurs et me mettre Angus & Julia Stone. Un ptit coup de Yellow Brick Road et j'ouvre la fenêtre. Je met peu de temps avant de détourner les yeux du regard de la Lune. J'enfile des chaussures, prend mon écharpe et saute  à l'extérieur. Le fond de l'air est frais, j'ouvre grand la fenêtre pour rafraîchir ma chambre et m'éclipse de la maison dans le noir. Soudain je n'ai plus envie, je voudrais juste rentrer et aller me coucher. Lasse, je m'assoie sur le bord de la fenêtre. 
La musique ne va pas. Elle sonne faux. Je retire mes écouteurs qui se mettent à jouer sourdement Santa Monica Dreams il me semble. Y a aussi la Lune, qui me regarde. Définitivement, elle a l'air triste et je n'ai plus envie de voir ça. Je n'ai plus envie de chercher  un peu d'espoir dans ses yeux. Je jette un regard global mais les étoiles sont éclipsées par la Lune. J'en remarque une plus brillante que les autres malgré tout. Je la regarde quelques instants, je cherche à la reconnaître mais je distingue mal les constellations. Je détourne les yeux, frustrée.
On dit que la nuit porte conseil. Je me laisse glisser du rebord de la fenêtre à l'intérieur de ma chambre. Je reste quelques secondes dans cette demi obscurité et observe l'espace autour de moi. Ce n'est plus la pénombre de tout à l'heure. Mes yeux se sont adaptés à l'obscurité et je distingue maintenant les meubles autour de moi. Les multiples veilleuses de cet environnement moderne me paraissent autant de parasites au calme que me procure la nuit. J'éteins tout. Multi-prises, veilleuses, réveil. Tout. Puis je me dirige à nouveau vers la fenêtre ouverte qui déverse, un halo d'un blanc froid dans ma chambre. Je reste un instant bloquée sur cette vision. Je me sens violée dans ma paix. J'ai la sensation d'être observée. Cette lumière pénètre ma chair et mes os, elle me ronge comme de l'acide, elle me dévore, elle me déchiquette. Et puis je frotte mes yeux, extrêmement fatigués, qui ne demandent qu'un peu de sommeil. 
Je me dirige de nouveau vers la fenêtre, les chaussures toujours aux pieds. Mais je ne ressort pas. Au lieu de ça, je me penche et attrape le volet que je ferme. Je m'interromps un instant dans mon mouvement, jetant un dernier regard à la Lune. Je ne comprend pas tout de suite ce qui me traverse, je ne sais pas exactement ce que me procure la sensation d'être baignée par ce halo fantomatique. Je ne sais pas quoi penser, alors je lui souris, en espérant que ça apaise sa tristesse. Puis je termine mon mouvement. Je ferme la fenêtre et enfin, le rideau.
Je suis dans l'obscurité la plus totale, je ne vois plus les meubles autours de moi. Il n'y a plus le moindre contraste. Une masse uniforme de pénombre m'enlace. Son uniformité est parfaite. Je ferme mes yeux, qui ne me servent plus et ne demandent que ça. Un instant, je perd l'équilibre, et le me rattrape au meuble à côté de moi. Je connais cet endroit. Et je comprend que nulle lumière ne m'est nécessaire. Reprenant mon équilibre, je me déshabille, confortée par l'obscurité totale. Nue, je traverse ma chambre sans la moindre hésitation, évitant les obstacles qui me séparent de mon lit avant de m'y laisser tomber. Je sens la tension de mes muscles se relâcher. J'ai juste le temps de m'installer confortablement que déjà je me sens glisser hors de mon corps. Et je sombre.
***

J'ai bien dormi, ça me change de d'habitude. Je m'éveille lentement. M'étire. Je suis bien. Extrêmement bien. Il y a toutefois une lumière étrangère à la pénombre régnant dans ma chambre. Le jour est levé et un fin rayon de Soleil s'est immiscé entre les volets. Sur le sol, une petite tache de lumière. Pourtant rien autour n'est éclairé. Elle est juste là, et attend l'autorisation de s'étendre. Je reste un instant à la regarder, comme à travers un judas. Il me parait une éternité, mais il y a quelque chose de beau dans ce rayon de lumière qui n'éclabousse rien autour de lui. Mes yeux s'y adaptent rapidement. Au fond, je ne suis pas sûre d'être bien réveillée, mais c'est exactement ce qu'il me faut.
Je me lève, m'avance, pousse les rideaux, ouvre la fenêtre, et enfin le volet.
Je me délecte de la chaleur de la lumière du Soleil sur ma peau. Je me livre au plein jour. Je suis là, dévoilée. Et rien ne m'est plus essentiel et dérisoire à cet instant.
Et je souris.

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Pour toi.

Samedi 30 juin 2012 à 13:56

 
 


 
Votre temps est compté. 

Le miens aussi.

Le leur aussi.
 
Et si quelqu'un était en mesure de vous dire quand et comment ça arrivera. Est-ce que vous voudriez le savoir?

Au fond, ça revient à se demander si on préfère un chronomètre ou un compte à rebours.

La vérité, c'est que quoi qu'on choisisse, ça fait Tic Tac.

Et ça passe toujours relativement plus vite qu'on ne veut bien l'admettre.

Tic Tac

Tic Tac

Tic Tac

...

 
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Vendredi 6 juillet 2012 à 23:19

Je zappe, méthodiquement. Des chaines films, aux chaines séries, aux chaines classiques, aux chaines musique, quand je perds espoir de trouver quoi que ce soit à regarder.
L'alcool m'est monté à la tête
et je m'affale un peu plus sur le canapé pour que ma tête repose. J'ai gagné un peu de stabilité tactile, mais mentalement c'est pas encore ça. Pendant que le lien entre mes globes oculaires et mon cerveau se fait de manière relativement houleuse, ce dernier est incapable d'analyser quoi que ce soit qui lui parvienne tant bien que mal.
Je refais un tour, et ne trouve toujours rien, bien entendu.
Sans parler de ce dont je ne parle pas ici.
Depuis le temps, j'ai bloqué sur un film de guerre. Mais honnêtement, je sais même pas de quelle guerre il s'agit. T'façons, quelle que soit l'époque, des gens qui s'entre-tuent pour régler des problèmes ça reste très débile. Et dire qu'il y a des gens qui ont réfléchi pour prendre ce genre de décisions. Ou peut être qu'ils n'ont pas réfléchi, d'où le problème. C'est la haine le problème, la colère, le mépris.
Mais au fond, la diplomatie, est-ce que c'est mieux. Est-ce que ça arrange mes problèmes d'être conciliante?

L'alcool m'est monté à la tête. C'est une assez bonne excuse pour ne pas se justifier.

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